31 GENNAIO 2020
Aula Consiliare ore 15,00
terra modana NOVEMBRE 2019 - PG.5 |
Una vita di lavoro al di là del Tunnel del Frejus
1908 Maestranze della ferrovia a Bardonecchia (archivi Gm - Foto Gibelli-Bizzarri) Il treno per Modane parte alle ore 14 |
Maurienne
BARDONECCHIA
Un œil transfrontalier sur la gare de Modane
Luisa MALETTO
Xavier Lett (debout) pendant l’intervention de Giuseppe Ferrero. Photo
Le DL /L.M.
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La salle du
conseil, en mairie de Bardonecchia, a accueilli vendredi une rencontre
particulière entre tous ceux qui,
dans la seconde moitié du XXe siècle, ont eu
un lien de travail avec la gare de Modane. Beaucoup de transfrontaliers
étaient ravis de raconter leurs expériences
vécues “au-delà du tunnel” : cheminots, militaires, gardes des finances,
policiers, douaniers, transitaires.
Iwan Barth
et François Marchive,
sociologues, sont intervenus aux côtés de Xavier Lett, vice-président de la communauté de
communes Haute-Maurienne Vanoise,
et Elsa Begnis, présidente du
jumelage, qui a assuré la traduction, nécessaire seulement de temps en temps, tant les anciens
transfrontaliers communiquent assez
bien en français.
Beaucoup d’entre eux ont souligné la grande collaboration qui
s’était instaurée avec leurs collègues
français, même si, de ce côté, aucun d’eux n’a
jamais parlé l’italien ! Pour quelques-uns, c’était même devenu une
grande famille.
Giuseppe Ferrero, fils et neveu de deux frères bouchers
du Borgo vecchio et de la via
Medail, a raconté son expérience de transitaire en bestiaux. Ensuite, des
cheminots ont pris la parole, et
rappelé, suscitant quelques sourires dans
la salle, que dans les années 1965-1970, être affecté à Modane était une
punition, la ville étant vue comme un endroit défavorisé.
Pour Salvatore L’Ala, cheminot sicilien, être manutentionnaire entre le tunnel et le poste 24 était
vraiment pénible, dans l’obscurité, la poussière
et le froid. Sandro De Luca, aujourd’hui agent
immobilier et trésorier du jumelage,
s’est souvenu des fatigants tours de service de six heures au poste 24.
Le Dr Paolo Massara n’était pas transfrontalier.
Mais il se rappelle en avoir eu comme patients. On a entendu
aussi Enzo Burigo, policier
affecté au contrôle des passeports, le douanier Francesco Portulano, et Giuseppe Dessolis, un carabinier originaire du
Gennargentu, un coin de montagne sarde… et habitué au froid.