lunedì 13 aprile 2020

Al di qua del Frejus - Quarantena rispettata


BARDONECCHIA
De l’autre côté du Fréjus, le confinement est respecté
Luisa MALETTO
La Garde des finances, une des multiples forces de police italiennes, veille à l’entrée de la ville. 
Il y a déjà un mois que le gouvernement italien a décidé le confinement. Au début, il était prévu jusqu’au 3 avril, puis il a été repoussé jusqu’au 14, et maintenant jusqu’au 3 mai. Cette longue attente est inconfortable pour toute la population, même si tous savent que c’est pour protéger la santé de chacun.



Il y aurait tant de raison de s’en affranchir, d’abord par besoin de liberté. Pour les commerces (habillement, restauration, bars, cinéma, etc.), les dommages sont immenses, d’autant que tous espéraient de bonnes vacances de Pâques. Ce week-end de Pâques (jusqu’à ce lundi soir), les supermarchés sont même fermés, sur ordre du président de la Région Piémont, Alberto Cirio.

« Bardonecchia est une localité touristique », reconnaît le chef local de la police nationale, « mais l’arrivée de propriétaires de résidences secondaires, depuis leurs grands centres urbains, aurait constitué un grand risque de contagion. » Donc, des contrôles ont été mis en place sur les accès routiers. « Nous collaborons très bien avec les autres forces de l’ordre, et avec la police française », souligne l’officier. « Au  

diffuseur de l’autoroute, les agents de la Garde des finances (NDLR : la police douanière italienne) et des carabiniers se relaient. Nous, nous sommes présents sur la route nationale, et aux arrivées des trains en provenance de Turin, qui sont moins fréquents qu’en temps ordinaire. La police municipale s’occupe de l’intérieur de la ville, l’armée contrôle l’entrée du tunnel ferroviaire. La Sitaf (NDLR : société autoroutière
italienne du tunnel du Fréjus) nous donne aussi la main, surtout la nuit, d’ailleurs le trafic au tunnel est quasi nul. ». Et de plaisanter : « si quelqu’un arrive en ballon dirigeable, nous n’avons pas la méthode pour l’arrêter ».

Selon les forces de l’ordre, les habitants de Bardonecchia réagissent bien, et ne sortent guère que pour faire leurs courses et aller à la pharmacie. « La semaine dernière », poursuit le chef de la police, « nous avons arrêté, en gare, des jeunes gens venus de Grugliasco, équipés de raquettes à neige, qui voulaient effectuer une randonnée en montagne. » Il y a eu aussi une personne qui s’est dirigée vers Jafferau dans la même intention, mais qui s’est blessée et a dû faire appel aux secours héliportés…

Jusqu’à maintenant, il n’y a eu, à Bardonecchia, que six malades. Tous sont rentrés chez eux, guéris.

À droite, la via Medail,
artère principale et très 
commerçante de 
Bardonecchia, 
totalement déserte. 
 Photo Le DL /L.M.