domenica 26 aprile 2020

Carlo Viberti ingegnere spaziale


ISOLAMENTO E PRODUTTIVITA' - Considerazioni


BARDONECCHIA
Pour Carlo Viberti, ingénieur dans le domaine spatial, le confinement peut être contre-productif
Luisa MALETTO
Carlo Viberti, Turinois, ingénieur dans le domaine aérospatial, vit à Bardonecchia depuis quelques années. Il a son avis sur le confinement décrété à des degrés de rigueur variables par les gouvernements européens pour protéger les populations de la contagion.

Il rappelle qu’en 1990, dans le cadre d’un projet relatif aux missions spatiales, l’Agence spatiale européenne avait testé un isolement de 30 jours pour un équipage de huit Européens, rigoureusement sélectionnés : deux Norvégiens, un Suédois, un Belge, un Allemand, un Français et deux Italiens, dont, Carlo Viberti lui-même et l’astronaute Paolo Nespoli. L’expérience s’était déroulée en Norvège, dans un lieu entièrement clos et isolé. Elle avait pour but d’emmagasiner des connaissances sur la préparation d’une équipe apte à entreprendre des expéditions dans l’espace.

« Tous ceux qui se sont prêtés à cette expérience étaient jeunes, en bonne santé physique et psychique », explique Carlo Viberti, « mais l’étude a révélé quelques problématiques de santé. Tout d’abord, le stress causé par le confinement a provoqué une baisse des défenses immunitaires, à travers le système psycho-neuro- endocrinilogique. On a noté une colonisation par des micro-organismes produits tant par les individus eux-mêmes que par l’environnement humide. Par ailleurs, le manque d’exposition au soleil a provoqué une baisse de production de la vitamine D, utile, comme on le sait, pour lutter contre l’obésité, plusieurs types de cancer, et les maladies en général ».

Pour le spécialiste de l’astronautique, « le confinement voulu par les autorités pourrait être délétère aussi pour combattre le coronavirus. Avec l’abaissement des défenses immunitaires et les effets psychologiques négatifs dus à l’isolement, il pourrait se révéler contre-productif ».








Carlo Viberti lors d’un vol en apesanteur. À droite, il remet son diplôme à l’être humain le plus âgé (c’était en 2009, il avait 93 ans) ayant effectué un vol en absence de gravité.