BARDONECCHIA
Athos Orazi, vice-maire historique, est décédé
Luisa MALETTO
Athos Orazi, l’été dernier à Bardonecchia. Photo Le DL /L.M. |
Pendant deux
décennies, de 1950 à 1970, « Athos
Orazi a laissé des traces indélébiles dans la
vie de Bardonecchia » : ainsi furent les premières paroles de l’hommage funèbre
prononcé par le père Franco Tonda,
lors de la cérémonie funéraire de
celui qui fut vice- maire de la cité. Les funérailles ont eu
lieu samedi 6 juin, dans une atmosphère de grande émotion. Toute la communauté locale se
souvient de la sympathie et de la
noblesse d’âme que le défunt a toujours manifestées envers quiconque.
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Un
attachement viscéral à Bardonecchia
Nommé en 1950 directeur de la centrale hydroélectrique, élément essentiel de l’alimentation de la ligne ferroviaire du Fréjus, il s’installe avec son épouse à Bardonecchia. Il y restera vingt ans. Non content de se consacrer à son travail, il se dévoue pour la vie communale : en 1967, Athos Orazi est désigné vice-maire.
Ce mandat
fut très concret. Le nouvel élu s’implique pour
la réalisation du passage sous la voie ferrée, permettant
de supprimer l’ancien passage à niveau. Il agit pour la construction de l’actuelle école élémentaire, et de la route qui relie le centre de la ville
au Pian-del-Colle,
évitant la traversée des hameaux des
Arnauds et de Melezet.
En 1970,
Athos Orazi est muté à Turin,
en même temps que la centrale hydroélectrique est transférée à l’Enel. Une promotion plus
tard, il poursuit sa carrière à Rome. Mais sa
famille reste à Turin, et
pendant des années il fera la
navette. Il n’abandonne pas, néanmoins, sa prédilection pour
Bardonecchia, qu’il fréquente assidûment pendant ses jours de repos et ses vacances, jusqu’à l’été dernier. Il reste aussi un
lecteur régulier de la bibliothèque
publique.
Athos Orazi était tellement lié à
Bardonecchia, qu’il a choisi d’y faire édifier sa tombe au cimetière. Son
épouse y reposait déjà. Il l’y a rejoint, après son décès survenu jeudi dernier à Turin,
à l’âge de 96 ans.