mercoledì 5 agosto 2020

La Marche alpine, en version non organisée

Maurienne - MODANE

La Marche alpine, en version non organisée

Luisa MALETTO

Les élus et autres participants au sommet du col de la Roue : au centre Francesco Avato, en chef de chœur, dirige la chorale improvisée pour les hymnes.  

Photo Le DL /L.M.

Dans le plus grand respect des consignes sanitaires, une solution a été trouvée pour remplacer la Marche alpine, grand moment du jumelage entre Modane, Fourneaux et Bardonecchia, annulée cette année. Ce dimanche, deux délégations d’Italiens et de Français se sont rencontrées au col de la Roue, pour célébrer la grande amitié qui les unit depuis 40 ans.
Chacun a rejoint le col par ses propres moyens, sans aucune organisation officielle. À midi, les maires des trois communes, avec les représentants des comités de jumelage, sans embrassade ni serrement de mains, mais avec beaucoup d’émotion, ont renouvelé leur pacte de fraternité, s’échangeant drapeaux et fanions.
 
  « Nous nous sentons profondément amis »Francesco Avato, maire de Bardonecchia, a voulu évoquer, avec tristesse, la disparition de Suzanne Dutruc, épouse de Roger, durant le confinement, empêchant ses proches de participer aux obsèques. Il a ensuite déclaré : « Dans une Europe pas trop fraternelle et solidaire, notre jumelage n’est pas seulement uns institution. Nous nous sentons
profondément amis, et ici, sur ce col, nous sentons la présence de ceux qui ne sont plus parmi nous physiquement, mais qui par l’esprit, font encore la fête avec nous ».
Les présidentes des comités, Elsa Begnis et Michelle Vernier, ont évoqué leurs nombreux prédécesseurs, comme présidents ou membres du bureau. « Nous sommes toujours heureux de participer à cet événement, a souligné Jean-Claude Raffin, maire de Modane. Personnellement, je ne l’ai manqué qu’une fois, pour des motifs impérieux de travail ». Claude Meille, maire adjoint de Fourneaux, a transmis le salut de François Chemin, exprimant sa joie de se retrouver dans une si belle occasion.
Il ne pouvait être dérogé à la règle de l’interprétation des hymnes nationaux. Francesco Avato, toujours à l’aise dans son rôle de chef de chœur, a dirigé la Marseillaise, puis “Fratelli d’Italia”, suivis, sans paroles, de l’hymne européen.
Bien que les prévisions météorologiques n’aient pas été très favorables, la pluie a épargné la journée. Les participants ont pu partager leur pique-nique, et tous redescendus par leurs sentiers respectifs, la médaille commémorative de la journée autour du cou.