La Marche alpine, en version non organisée
Maurienne - MODANE
La Marche alpine, en version non organisée
Luisa MALETTO
Les élus et autres participants au sommet du col de la Roue : au centre Francesco
Avato, en chef de chœur, dirige la chorale improvisée pour les hymnes. Photo
Le DL /L.M.
Dans le plus
grand respect des consignes sanitaires, une solution a été trouvée pour
remplacer la Marche alpine, grand
moment du jumelage entre Modane,
Fourneaux et Bardonecchia, annulée
cette année. Ce dimanche, deux délégations
d’Italiens et de Français se sont rencontrées au col de la Roue, pour
célébrer la grande amitié qui les unit depuis 40 ans.
Chacun a rejoint le col par ses propres moyens,
sans aucune organisation officielle. À midi, les maires des trois communes, avec les
représentants des comités de jumelage, sans embrassade ni serrement de mains,
mais avec beaucoup d’émotion, ont renouvelé leur pacte de fraternité, s’échangeant
drapeaux et fanions.
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« Nous
nous sentons profondément amis »Francesco Avato, maire de Bardonecchia, a voulu évoquer,
avec tristesse, la disparition de Suzanne
Dutruc, épouse de Roger, durant le
confinement, empêchant ses proches de participer aux obsèques. Il a ensuite
déclaré : « Dans une Europe pas trop fraternelle et solidaire, notre jumelage n’est pas seulement uns institution. Nous nous sentons
profondément amis, et ici, sur ce col, nous sentons la présence de ceux qui ne sont plus
parmi nous physiquement, mais qui par
l’esprit, font encore la fête avec nous ».
Les présidentes des comités, Elsa Begnis et Michelle Vernier, ont évoqué
leurs nombreux prédécesseurs, comme
présidents ou membres du bureau. « Nous sommes toujours heureux de
participer à cet événement, a souligné Jean-Claude
Raffin, maire de Modane. Personnellement, je ne l’ai manqué qu’une
fois, pour des motifs
impérieux de travail ».
Claude Meille, maire adjoint de Fourneaux,
a transmis le salut de François Chemin, exprimant sa joie de se retrouver dans
une si belle occasion.
Il ne pouvait
être dérogé à la règle de l’interprétation des hymnes nationaux. Francesco Avato, toujours à l’aise dans son rôle de chef
de chœur, a dirigé
la Marseillaise, puis “Fratelli d’Italia”, suivis, sans
paroles, de l’hymne européen.
Bien que les prévisions météorologiques n’aient pas
été très favorables, la pluie
a épargné la journée. Les
participants ont pu partager leur
pique-nique, et tous redescendus par leurs sentiers respectifs, la médaille
commémorative de la journée autour du cou.