mercoledì 17 febbraio 2021

NIENTE SCI - La rabbia di Bardonecchia


BARDONECCHIA

Colère après la fermeture subite des remontées


Il ne s’est même pas passé une journée entre le moment où Bardonecchia était prêt à l’ouverture de ses remontées, annoncée par le gouvernement pour le 15 février, et celui ils ont appris la décision inverse, avec tristesse et colère. En moins de douze heures le nouveau ministre de la Santé, Roberto Speranza, a signé le décret reportant l’ouverture au 5 mars.

   Sur les marches de l’église
Un énorme mouvement de protestation s’est soulevé, se traduisant par une “flash mob”, organisée en quelques heures par la commune, réunissant autour d’elles toute l’économie de la montagne : commerçants, moniteurs, exploitants des remontées, restaurateurs, hôteliers.
Les cloches de l’église Saint-Hippolyte ont sonné, mises en marche par Don Franco, curé de la paroisse, toujours très proche des problèmes de la communauté. Elles ont lancé l’appel dans toute la ville, rassemblant sur la place de l’Église plus de 300 personnes. Sur les marches improvisées en estrade se sont rassemblés le maire Francesco Avato, l’administrateur délégué de la Colomion Nicola Bosticco, le président
 
du Consortium touristique et de la fédération des hôteliers Giorgio Montabone, et le président de l’Union nationale des communautés et collectivités de montagne (Uncem) Marco Bussone.
À l’unisson, ils ont exprimé leur dépit vis-à-vis d’une décision jugée absurde, prise au dernier moment, « un manque de respect pour ceux qui travaillent, notre activité n’est pas un divertissement, c’est un travail au même titre que les autres ».
 
  Quatrième report
« C’est la quatrième fois que nous voyons la date d’ouverture changer », rappelle Nicola Bosticco, « ce fut le 20 décembre, puis le 7 janvier, puis le 18 janvier, et maintenant le
15 février. À chaque fois, nous avons engagé de l’argent pour tout préparer. Nous devons maintenant rembourser tous les forfaits vendus samedi en ligne qui, en raison des restrictions sanitaires, étaient en nombre limité. Nos saisonniers ne toucheront pas de salaire en mars, cela fait un an maintenant ! »
« Les institutions centrales », estime le président de l’Uncem, « à Turin comme à Milan, doivent accomplir une démarche institutionnelle décisive, déterminante. Aujourd’hui, une fracture est ouverte, il va falloir la combler ».
En signe de solidarité avec le monde de la neige, tous les commerces ont baissé le rideau durant trente minutes.